Résumé :
Déborah démarre son année de terminale sans une paire de chaussures, rapport à Isidore le chien-clochard qui s’acharne à les dévorer. Mais ce n’est pas le pire non.
Le pire, est-ce sa mère qui se met à découper frénétiquement des magazines ou son père au bras d’une inconnue aux longs cheveux bouclés ?
Le bac est en ligne de mire, et il va falloir de l’aide, des amis, du courage et beaucoup d’humour à Déborah pour percer les nuages, comme un soleil.
Mon avis :
Si vous suivez le blog, vous n'êtes pas sans savoir que je suis un
grand fan de l’auteur Marie Pavlenko, aussi bien pour ses univers que pour sa
plume personnelle. Après des récits fantastiques et un autre bien plus adulte,
cette fois-ci c’est au tour d’un récit plus contemporain et jeunesse de passer sous
le joug de sa plume. Le coup de cœur sera-t-il au rendez-vous ?
Déborah est une jeune fille vivante à Paris avec
ses parents et un chien en très mauvais état. La terminale pointe le bout de
son nez et elle est entourée de sa meilleure amie avec qui elle passe
l’essentiel de son temps. En somme elle a tout pour être heureuse dans le
meilleur des mondes. Malheureusement pour elle, la rentrée scolaire ne va pas
être de tout repos. Entre son père totalement absent dû à sa promotion dans son
journal et sa mère qui fait sans mal de l’ombre au meilleur des fantômes par
son absence. Rajouté à cela un chien malade fraichement recueilli par sa génitrice,
mais dont toute la responsabilité en incombe à la jeune lycéenne. Pire encore, elle
ne sera pas dans la même classe qu’Éloïse pour leur dernière année sur
les bancs de l’école. On peut faire pire non ? Et oui, car le fameux
théorème de la scoumoune qui colle au train de Déborah n’a pas décidé de lui
laisser la vie tranquille : Elle surprend son père au bras d’une autre…
Comment sa mère fera-t-elle face à cette épreuve ? La jeune fille survivra-t-elle à
cette année qui s’annonce sombre ? Aura-t-elle son bac ? Le théorème de la
scoumoune peut-il encore faire pire ?
L’histoire en soi est assez classique dans ces grandes
lignes. Ici il n’y a pas de fantastique ni de magie pour venir pimenter la vie
de notre héroïne. Une simple adolescente qui affronte la vie du mieux qu’elle
le peut alors qu’elle se trouve au cœur de l’œil d’un cyclone. Et en pleine
période de bac en plus… Le genre d’histoire qui ne m’attire pas personnellement
au premier abord puisque je préfère de loin le fantastique ou encore la
fantasy. La vie d’une lycéenne n’est donc pas vraiment dans ce style de
registre et il ne fait aucun doute que ce genre d’histoire ne tombera que
difficilement dans mon bibliothèque. Mais il y a une chose qui fait toute la
différence, et qui rend ce récit unique : la plume de Marie.
En effet, l’auteur a un don pour nous créer des personnages
tous plus vivants les uns que les autres. On ne peut que s’attacher à toute la
petite troupe. Que cela soit avec la petite clique des trois :
Déborah, Jamal et Victor, mais aussi à Éloïse, Isidore qui ne semble être
qu’une plaie pour la jeune adolescente. Même la mère et le surtout le père
qui possède le mauvais rôle sont attachants. On veut connaitre la fin,
voir où ils vont aller et comment cela va se terminer. Ce
n’est pas moins de 280 pages qui ont été englouties en une journée. Une
immersion grande puisque j’ai failli louper mon arrêt de train, et si j’avais
pu continuer à dévorer le livre ce même matin au lieu d’aller travailler, cela
ne m’aurait pas dérangé !
Le récit possède un humour du début à la fin, alors que tout
nous décrit une situation triste et peu enviable. Mais le récit brille de
bonté, de références et de joie. Il suffit de lire chaque titre de chapitre
pour rapidement s’en rendre compte. Au-delà des mots, le livre semble avoir sa
propre âme. Au final, la couverture de ce roman est dorée et brillante de mille
feux, mais elle fait pâle figure si on la compare aux éclats de lumières que
dégage la plume de Marie Pavlenko à travers ce récit.
En conclusion, je ne peux que vous conseiller de partir à l’aventure de cette histoire qui vaut tout simplement le détour. Si vous ne connaissez pas la plume de l’auteur, foncer ! Je pourrais sans aucun doute parler bien plus de ce roman, mais je risquerais de trop de vous en dire… Un véritable coup de cœur ! Quant à moi j’ai une seule et unique question qui me reste après avoir tourné la dernière page de cette nouvelle histoire : Quel sera le prochain genre d’histoire que j’aurais plaisir à aimer à travers les mots de Marie ?
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